Quelles sont les espèces de tortues qui vivent à Akumal ?

Quelles-sont-les-espèces-de-tortues-qui-vivent-à-Akumal-_.jpg

Le littoral d’Akumal, sur la côte caraïbe du Yucatán, est connu comme le « lieu des tortues ». Pourtant, quelles espèces de tortues peut-on réellement rencontrer en explorant cette baie peu profonde aux herbiers abondants ? Entre ciel turquoise et fonds tapissés de phanérogames marines, trois grands visiteurs reviennent année après année : la tortue verte, la tortue caouanne et la tortue imbriquée. Découvrons leur portrait et la saison où chacun apparaît.

Identifier les différentes espèces de tortues qui fréquentent la baie d’Akumal

La tortue verte (Chelonia mydas) est la plus courante. Adulte, elle dépasse souvent le mètre de longueur et trouve dans les herbiers d’Akumal un garde-manger idéal. Les femelles viennent pondre sur le sable chaud entre juin et septembre, puis regagnent les prairies sous-marines pour brouter paisiblement. Au-delà de leur silhouette massive, les tortues d’Akumal fascinent par leurs comportements : respirez calmement en surface et vous verrez parfois une grande verte monter avaler deux goulées d’air avant de replonger vers l’herbe sous-marine. Cette scène rappelle que la baie sert à la fois de cantine et de refuge, ce qui explique la régularité des rencontres.

La puissante caouanne, hôte surprenant des fins d’été

Plus trapue, la tortue caouanne (Caretta caretta) se reconnaît à sa tête large et à sa carapace brun-rouille. Elle apparaît surtout de mai à août pour déposer ses œufs à la limite de la végétation. Pendant la journée, on la voit souvent fouiller le sable à la recherche de crabes ou de coquillages qu’elle broie grâce à des mâchoires robustes. Soulever des nuages de sédiment fait partie de sa stratégie ; ne soyez donc pas surpris si la visibilité baisse quand une caouanne approche. Chez cette espèce, les juvéniles passent plusieurs années au large avant d’adopter le mode de vie côtier qu’offre Akumal. Il s’agit là d’une seconde occasion pour le visiteur de distinguer deux phases de croissance au sein d’une même espèce de tortues.

La discrète tortue imbriquée, joyau des récifs

Plus élancée et dotée d’un bec crochu, la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) préfère les zones voisines du récif. Moins fréquente que les deux autres, elle est néanmoins observée depuis plusieurs saisons, signe d’un retour encourageant. L’individu adulte mesure entre 70 cm et 90 cm, se faufile dans les anfractuosités coralliennes et se nourrit de petites éponges. Sa carapace au dessin ambré reflète la lumière et change subtilement de couleur suivant la température de l’eau ; une rencontre au crépuscule laisse parfois entrevoir des nuances irréelles. Cette troisième espèce de tortues complète le tableau et rappelle la diversité biologique réunie dans une baie de seulement quelques centaines de mètres.

Observer les hôtes marins d’Akumal, c’est accepter la lenteur de la mer et la surprise de la rencontre : une ombre ovale sur l’herbier, une silhouette musclée fouillant le fond, un éclat mordoré glissant entre deux patates de corail. Chacune de ces tortues raconte, à sa manière, l’équilibre fragile entre la terre et l’eau et l’intemporalité du cycle de la vie océanique.

scroll to top